Les qualités,,,

D’abord l’esthétique, la PEGASO 600 est élégante, jolie tout en finesse. Je dis la PEGASO, car pour moi elle est très féminine. Les peintures sont de bonnes qualités, le bleu et le mauve sont très jolis. La couleur varie légèrement avec l’ensoleillement.

Le carénage est fin, le phare discret, les autocollants sont de bons goûts. Rien à voir avec les autocollants "banzaï" des japonaises. La moto est bien réalisée, le tableau de bord est beau et complet.

Même si le moteur est absent sous 3000 tr/min, il envoie très fort après. Je n’ai pas, à ma connaissance, connu de meilleure accélération avec un mono de cylindrée comparable (562cm³). Très bonnes preformances, à 45000 kms, elle affiche toujours au compteur un 180, qui correspond en réalité à 167 km/heure à 7500tr/min. Les propriétaires de DR, XT et Dominator ne me croiront pas, mais tant pis. Ayant essayé la PEGASO strada, à moteur 659cm³, le moteur de la récente est certe bien rempli en bas, mais qu’est ce qu’on s’ennuie après !

Enfin une moto à ma taille, je fais 1m 89, avec sa hauteur de selle importante je me sens à l’aise, pas sur un Dax.

Bonne partie cycle, j’aime prendre les ronds points à la Chambon, mais elle se débrouille très bien aussi hors bitume. Moto fiable, pas de problème électrique, bon freinage et très bonne qualité de fabrication.

Les défauts…

Esthétique, les moyeux rouges sur les roues des premières PEGASO bleues ne sont pas du meilleur goût. La frêle béquille, le bras oscillant en acier et le sabot en plastique font cheap, j’ai aussi une Nordwest, c’est autre chose.

Un réservoir de 11.5 litres (pas plus c’est sûr !) et une consommation de 7 litres en moyenne... c’est fatiguant sur longs parcourts. 37 remplissages de réservoir, pour aller passer 15 jours au Portugal…

La moto n’est pas maniable à l’arrêt, elle braque aussi mal qu’une alfa 156 et un peu mieux qu’un TGV.

La selle est ferme et un peu étroite, mais bon, ça va.

Le moteur vibre un peu. La roue libre de démarreur est fragile, j’ai changé la mienne à 12000 kms sous garantie, pour la ménager, il faut absolument arrêter le moteur au décompresseur et après elle tient.

Le kick c’est pratique, mais à gauche… Debout à gauche de la moto j’y arrive, le kick m’a tout de même sauvé deux fois, mais il vient finir à chaque fois sa course sur la béquille, c’est nul !

Je me suis toujours battu avec les fuites d’huile, en ce moment pas une trâce rien! Le carburateur n'est pas très facile d’accès, l’embrayage est très long à atteindre, je me demande comment ils faisaient au Dakar avec ce moulin !

Les câbles, d’embrayage, compteur et compte tours sont fragiles.

Le réglage des culbuteurs est un peu fastidieux, surtout pour régler les admissions, il n’y a pas de place et avec une cale de 5 centièmes, c’est très délicat.

Comme beaucoup de motos de petite diffusion, les pièces ne sont pas faciles à se procurer.

Les qualités font largement oublier les défauts, vous pouvez me croire.

La Pegaso 600, jugée par son propriétaire;

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