Mes premiers tours de roues en Européenne furent réalisés à l'arrière d'une 88 motobécane à l'âge de 9 ans...

Ma première moto fût une honda 125 XLS de 1979. J’avais acheté cette moto en 1983 alors que je n’avais que 17 ans. A l’époque j’étais titulaire du parmis A1, ne me donnant droit de conduire qu’une 80cm3 ! Je suis natif du Loiret, j'ai grandi dans une ferme entourée de chemins de traverses (des chemins creux comme ils disent en Bretagne) et je passais mon temps à brûler de l’essence dans ces chemins. Mais bon, à côté, il y avait le goudron et c’était tentant… Résultat je me suis fait pincer par les gendarmes et puis, je suis passé au tribunal pour enfants, deux mois avant ma majorité, bons débuts !

Dès que possible, en 1984 j’ai passé le A2 me permettant de conduire légalement ma 125, mais aussi des motos allant jusqu’à 400 cm3. Christophe, mon frère avait, à l’époque, une honda 350 XLR, partit en afrique en coopération, il me la prétait de temps en temps, ce qui fait que la 125 a été vite remisée !

A cette époque j’étais en BTS « machinisme agricole « au Lycée agricole de Montargis, le Chesnoy. L’un de mes meilleurs copains de première année était Olivier un garçon venant de Saint Laurent d’Aigouze dans le Gard.

Je croyais que la moto avait été inventée par les japonnais et pour moi, Peugeot, Terrot ou Motobécane, correspondaient à Frédéric François, Nana Mouskouri et Mireille Mathieu facent aux Rolling Stones. J’étais donc un bœuf moyen, mais je me suis soigné depuis.

Olivier suivait le Dakar à fond, moi j’étais pour Cyril Neveu, sous prétexte qu’il était d’Orléans et qu’il roulait sur Honda, marque que je connaissais, lui était pour Hubert Auriol et sa Cagiva à moteur Ducati parque c’était une belle et bonne moto…

Il m’a fait découvrir les Barigo motos françaises de super qualité et les moteurs Rotax qui souvent les équipaient. A cette époque c’était la moto de ses rèves.

Fin de première année Olivier s’est fait plus ou moins virer du Chesnoy, c’est vrai qu’à l’époque on passait beaucoup de temps à faire la fête et puis il y avait les hormones… Eté 86 mous sommes allés en vacances chez lui, en 403, avec un autre copain Pascal. C’est là que j’ai conduis ma première Européenne. Puis on s’est perdu de vue, Olivier & Pascal si vous me lisez contactez-moi !

Après le BTS je suis parti en coopération, faire mon « service » au Zaïre, à l’époque de Mobutu. Sur place, je me suis encore acheter une Honda… Oui, je sais, ce n’est pas bien, mais le choix sur place était plus que limité. La Honda était donc une 600 XLM. J’ai fais en un an 7000 kms de pistes avec et quelques gamelles, la latérite c’est formateur… Je ne l'ai pas gardé suffisament longtemps pour gouter aux joies de la fiabilité légendaire des honda; sur ce modèle toutes les culasses finissaient par fèler, les organes de distributions arbre à cames et linguets de renvoi (RFVC) s'usaient rapidement, ils étaient fabriqués en acier de Montélimart, mais bon...

Au retour d’afrique en 1990, j’ai mis tout mes sous dans une auto neuve, en espérant m’acheter, dès que possible, une moto européenne. Mais celles-ci étaient alors hors de prix.

Après l’XLM je flaschais sur les vaisseaux du désert à l’Italienne, la Cagiva E750 mais dans les rèves seulement, la Gilera XRT beaucoup plus sérieusement et vaguement l’aprilia TUAREG. Je ne savais pas que la PEGASO existait.

Ensuite j’ai découvert la NORDWEST Gilera, la, j’ai failli craquer pour du neuf, j’ai tout de même fait deux fois le voyage à Paris pour aller la voir chez YE Motori.

Eté 1992, en vacances à Chamonix j’ai découvert la nouvelle PEGASO 650 et elle m’a tout de suite plu, techniquement et esthétiquement.

Je cherchais donc plusieurs motos en occasion, Gilera NORDWEST 600 ou RC 600 et aprilia 650 PEGASO. L’aprilia était rare et hors de prix. En Novembre 1993 dans la Centrale des Particuliers, je suis tombé sur une annonce, une aprilia 600 PEGASO de janvier 1993, 6000 kms à 19000 FF. J’ai appelé pensant qu’il y avait deux erreurs de frappe, l’une pour la cylindrée, l’autre pour le prix. Et bien non. Je suis donc aller voir cette moto qui était à Saint Amand Montrond, dans le fin fond du Cher, c’était loin.

Plus que content, la moto était très belle et semblait pas avoir de vices cachés.

Le mec manquait d’argent et à l’époque vendre une housse de cathédrale ou une aprilia était aussi facile. Sur l’affaire ce monsieur avait perdu 18000 FF en 6 mois !

Ma moto est une Aprilia PEGASO 600 Immatriculée en janvier 1993, il s’agit donc de l’un des ultimes modèles faburiqués en 1992

Le numéro de châssis est : 2665097

La moto est mauve, les moyeux de roues sont noirs la selle n’est pas marquée aprilia et les fourreaux de fourche sont dorés.

C’est ainsi que je me suis procurer cette moto, j’ai fais le deuil très facilement des 5 soupapes et du refroidissement liquide de la 650. En ce qui concerne la Nordwest « j’en ai fais » acheter une à un de mes copains. En panne d’allumage depuis quelques années Thierry qui me l’a rétrocédé à Noël dernier. C’est d’ailleur en cherchant des infos sur cette moto que je suis tombé sur le site de la nordwest 600 : http://nordwest.rapidmouse.com/ . Ce site m’a donné envie de faire quelque chose sur la PEGASO.

Je me suis fait comme premier grand voyage la Corse avec mon cousin Jean Philippe qui avait une Dominator. Puis la bretagne avec mon pote Hervé, il avait une Dominator aussi. C’est alors que j’ai rencontré ma conjointe Marie Noëlle. Avec cette dernière je suis retourné en Corse en 1995, sans malheureusement Hervé qui était décédé dans un accident de voiture pendant l’hiver.

En 1996 je suis allé au Portugal, avec mon autre cousin, Thierry. Il avait une 850 TDM, c’est beau le Portugal, mais c’est loin !

Jusqu’en 1999 j’ai utilisé ma moto pour partir en vacances et ponctuellement pour les trajets domicile travail. En août 1999, alors que j’avais déménagé en Bretagne retouver Marie Noëlle et notre petit Adrien, je suis tombé en panne avec la moto. Le moteur ne voulait plus démarrer. Problème de distribution ? Soupapes ? Je ne savais pas. J’explique la panne dans le message ; « problème de distribution ». J’ai alors remisé la moto dans le Loiret pendant 5 ans. Nous avions acheté une maison, j’avais perdu mon papa, nous avions eu une petite fille, réparer la moto n’était pas urgent.

En 2004 je l’ai remise en route et depuis je l’utilise très régulièrement, une à deux fois par semaine.

Lorsque j’ai voulu la remettre en marche, je me suis rendu compte qu’il était vraiment compliquer de se procurer des pièces de rechanges. Les concessionnaires aprilia étant plus souvent préoccupés par la vente de pots de détente de scooters, que par la fourniture de pièces pour une vieille machine.

C'est à ce moment que j'ai commencé à glaner toutes les informations techniques possibles sur cette moto. Notament les catalogues pièces. J'avais acheté en 1993 la RTM du moteur. Mais pour les pièces rien de tel que de fournir la référence aux magasiniers! La plupart ne cherche pas si le catalogue n'est pas "en ligne".

La moto réparée, j’ai trouvé sur le net une moto "mot HS". Au départ pour pièces! le moteur avait serré, mais comme mon frère m’avait trouvé un ROTAX 560 de rechange, je n’ai pas pu m’empêcher de reconstruire la moto !

Il s’agit d’une PEGASO Bleue de 1991

Le numéro de châssis est : 2664350

Les moyeux de roues sont rouges, la selle est marquée aprilia et les fourreaux de fourche sont argentés.

Depuis aprilia, s’est fait racheter par Piaggio et nous pouvons avoir des pièces détachées, voir les messages dans la catégorie pièces détachées.

Suite au prochain épisode.

La moto « émoi »

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